
Avant propos :
* Pour rappel, je ne suis pas issue du monde professionnel médical, je ne suis pas scientifique, médecin ou anésthésiste. Je partage mon vécu personnel et professionnel dans l'accompagnement de très nombreux bébés aux difficultés de sommeil.
Les informations que je vous partage, se sont les bébés eux-même qui me les ont transmises tout au long des séances où il m'a été offert l'opportunité de mettre des mots sur leurs maux.
Pour information : environ 70% de mes clients bébés viennent à mon cabinet pour des difficultés de sommeil.
* Il existe une vague de plus en plus forte depuis quelques temps (groupes FB, livres, forum...) qui regroupe les parents d'enfants qui ne dorment pas bien. Et qui partent du principe que c'est normal. Qu'il faut arrêter de dire "bébé ne fait pas ses nuits" mais qu'il est bon par contre de se soutenir. Qu'il est normal que pendant leur premières années les enfants ne dorment pas bien, ne savent pas dormir seuls, se réveillent plusieurs fois par nuit, font des cauchemars...
Mon positionnement actuel est différent du leur, mais pour autant je ne juge pas leur façon de penser.
A mon sens, les difficultés de sommeil sont l'alerte d'un état d'anxieté important, et plus tôt il sera accompagné, plus tôt le bébé ou l'enfant sera allégé d'un poids lourd qui ne se reportera pas ailleurs ensuite (difficultés d'angoisse à l'école...)
* Cet article est rédigé à titre informatif et n'a pas pour vocation de vous aider à choisir de prendre ou refuser la péridurale. Ce choix vous appartient entièrement. A mes yeux, ce qui compte le plus c'est que vous fassiez le choix qui vous met VOUS en sécurité. Si vous avez besoin de la péridurale par peur de ne pas supporter la douleur, choisissez la péridurale. Si vous avez besoin d'accoucher de façon le plus naturel possible pour vous rassurer sur la bonne santé de votre petit ou autre, alors soit !
Je souhaite juste passer un message qui me semble important. Pour informer.
Car pour moi il y a urgence dans ce monde qui tourne à 100 à l'heure, et parfois pas dans le bon sens...
Si vous avez fait le choix de la péridurale pour moi il n'est pas à questionner. Ce choix est le votre. Il me tient cepedant à coeur de vous informer du lien possible qu'il existe entre cette anésthésie et des difficultés potentielles pour votre enfant ensuite. Car malheureusement, tout cela n'est pas partagé lors des pourtant si nombreux rdv sage femme, médecin, gynéco, anesthésiste...

Bien souvent, lors des traductions de bébés qui me parlent de leur difficultés de sommeil, un climat de grande angoisse est présent. Ils n'aiment pas bien ce sujet : le sommeil.
Et pour eux il est très souvent relié à la mort.
Bébé ne peut pas s'abandonner au sommeil. Ses sensations physiques, celles de la fatigue, du sommeil qui s'en vient, sont associées de façon traumatique au danger de mort.
Revenons sur les différentes façons dont peuvent se présenter les circonstances d'une péridurale :
Bébé est en plein marathon de la naissance. Il doit quitter son cocon qu'il connait depuis 9 mois. Il doit quitter sa zone de connu, son endroit sécuritaire et il n'a plus le choix.
Tout son être le sait.
Pour rester en vie, il doit sortir.
Si jamais le programme intérieur qui le lui dit ne se fait pas bien entendre, c'est la force de la nature qui va le lui rappeler : force des contractions, vagues d'hormones, il doit sortir.
Alors il entame son chemin, son marathon, pas franchement facil de son point de vu à lui non plus. N'oublions pas que derrière, la face cachée de l'accouchement, il y a la face de la naissance. Ce n'est pas non plus pour le petit d'Homme une partie de plaisir. La vie et la mort se cotoient de près, l'intensité de la vie se fait sentir au travers des contractions et des décharges hormonales superbement orchestrées par le corps à corps et le coeur à coeur de ces deux êtres qui doivent maintenant défusionner pour survivre.
Bébé peut déjà avoir des craintes de ne pas y arriver, pour de multiples raisons qui peuvent là aussi se traduire en amont, en séance de parole au bébé.
Mais... Même si bébé n'a aucune crainte de ce moment, aucune peur de ne pas être capable de faire ce marathon pour la vie, vous savez ce qui peut venir le faire douter ?
La péridurale.
L'un des effets secondaires constaté est le ralentissement cardiaque du bébé. Savez-vous comment on se sent quand notre coeur ralentit ? On se sent partir, on se sent faible, on se sent mou, sans force, et voyez vous, ce moment là en plein milieu de la naissance, c'est pas le meilleur moment pour que bébé sentent tout ça lui arriver sur le coin du nez.
Pour lui il y a danger ! Si son corps le lâche là maintenant, il risque de mourir.
Une grosse et terrifiante angoisse peut alors le submerger.
Et si ça ne le submerge pas lui, il est possible que cela submerge le corps medical et ses parents. Car bébé est bloqué dans ses forces de naissance mais maman aussi dans ses forces d'accouchement. Toute sa cascade hormonale est chamboulée par l'anésthésiant et le travail stagne, c'est long... bébé commence à "souffrir" comme on dit.
Il va falloir intervenir en urgence. Et là, c'est parfois la panique. Peut-être une césarienne d'urgence.
Parfois encore la péridurale n'était pas invitée mais après un travail dur et laborieux, maman est à bout, papa peut être très inquiet, ce climat n'est pas invisible au corps medical qui va alors tenter de proposer de nouveau la péridurale à maman. Elle dit oui, oui car elle a peur, elle a voulu être forte et courageurse mais là elle a très peur, et papa aussi. La peur de mourir, la peur que bébé meurt si elle fait le mauvais choix. La terreur règne, l'anesthésie arrive.
Parfois encore bébé est bloqué, il ne descend pas, la péridurale a fait son effet, il est à moitié endormit, les contractions ralentissent. Maman est à moitié endormie aussi, elle n'est plus en lien avec bébé. On va injecter des hormones de synthèse pour relancer le travail et les contractions reviennent mais sont violentes et bébé ne descend toujours pas, son coeur fatigue, il faut intervenir.
Bébé avait 3 tours de cordons autours du cou. Il ne pouvait donc pas descendre d'avantage, mais il a dût subir la force de ces contractions artificielles et sans l'apaisement de l'ocytocine naturelle. Il a dû être étranglé à plusieurs reprises, seul, car coupé du lien avec maman qui était à moitié dans les vaps, la peur que cela dur et ne s'arrête jamais. La terreur.
Quoi de plus logique pour bébé que de ne pas pouvoir s'endormir sereinement après ça ?
Je veux dire, déjà après tout choc traumatique le sommeil est touché.
Mais qui plus est lorsque le choc traumatique a un rapport avec le sommeil.
Car oui les sensations associées au sommeil et celles associées à la péridurale sur bébé peuvent se ressembler.
Oui, les mémoires cellulaires de bébé font le lien entre les sensations du sommeil et le danger de mort à cause de cela.
De sa propre mort ou de la mort de sa maman.
Au moment de la péridurale, il n'y a pas que maman qui est "shoutée" par l'anesthésie.
Bébé aussi.
D'ailleurs on parle des effets secondaires au niveau de l'allaitement car souvent quand bébé somnole encore de son shoot après la naissance, il n'a pas suffisamment de vigueur pour se mettre au sein. Mais sans même parler de mise au sein. Juste le fait que bébé somnole. Vous trouvez ça anodin vous ? Je parle bien d'un sommeil artificiel, pas du sommeil du juste, de celui qui a fini son marathon et qui se repose.
Et bien les bébés m'ont confié à multiples reprises que cette sensation là de somnolence, était associée au danger.
Donc lorsque leurs muscles se ramolissent, que leur conscience commence à "partir", que leur coeur ralentit, que le sommeil arrive quoi ! il y a comme un sursaut de survie, enregistré au coeur de leur celllule : "Attention danger ! Ne t'endors pas, c'est trop dangereux !"
Nos bébés, nos enfants ont besoin de dormir, mais un traumatisme présent les en empêche. Le mécanisme du traumatisme est très bien fait, il aide le corps à se protéger d'un danger, pour que cela ne se reproduise plus.
Mais... Quand le corps se trompe. Quand le corps ne sait pas tout. Quand le corps a besoin de ce sommeil qu'il croit être un danger. Comment faire ?
Combien de parents me confient que leur bébé a besoin de dormir et voudrait même dormir mais qu'il n'y arrive pas. Et s'il y arrive, il y a quelque chose qui le réveille.
Parfois même certains pensent que ce sont des forces exterieures néfastes, comme des entités. Même si je suis ouverte à ce sujet, la plupart des petits que j'ai traduis ne luttaient pas contre des entités, ils luttent contre un programme archaïque de survie.
Là où le traumatisme a laissé des traces il faut amener de la lumière, de la conscience, de l'empathie, de la bienveillance, de l'accompagnement.
Pour aider bébé a décharger son gros bagage, son énorme frayeur qu'il a dû vivre seul la plupart du temps, car personne ne soupçonnait ce qui se passait pour lui dans son intérieur. Quoi un bébé ça pense et ça éprouve des émotions aussi intenses ? Et ça peut faire des liens comme ça ? Oui oui oui, et je pense qu'il est temps que ça se sache.
Parfois votre bébé s'endort, uniquement dans vos bras, et si vous le poser même après avoir attendu qu'il soit entrer dans sa phase de sommeil profond (oui j'ai eu des mamans qui s'étaient renseignées et qui chronométraient pour ne déposer leur bébé que dans la phase la plus lourde du sommeil de leur petit) il se réveille dès qu'il n'est plus contre vous...
C'est désolant...
Et ces parents qui roulent des heures en voiture pour endormir bébé mais dont bébé se réveille dès qu'ils s'arrêtent... Et ces bébés qui se réveillent toutes les nuits 5, 6 ou 10 fois, et quand papa se lève pour soulager maman, ça ne marche pas... Bébé veut maman, seulement maman. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit là de sa séparation à maman qui se joue. Il veut s'assurer que maman va bien. Que le sommeil ne la remet pas en danger elle non plus...
Si vous vous reconnaissez dans ce cas, je vous invite à prendre un temps pour vous là maintenant. Pour accueillir ce qui s'en vient dans votre dedans. Vos émotions, vos ressentis physiques, vos souvenirs. Regardez tout ça de face et laisser émerger ce qui doit monter, laisser couler ce qui doit couler. Et puis ensuite je vous invite à parler à vos enfants.
A leur dire que peut-être c'est cela qui se joue pour eux. Qu'ils ont peut-être eu très peur le jour de leur naissance. Que peut-être ils en gardent une marque qui a besoin de soin et d'attention.
Leur dire qu'ils sont aujourd'hui en securité. Que vous n'aviez pas idée que tout cela pouvait se jouer pour eux et que vous ne les avez du coup pas accompagner comme ils en auraient eu besoin. Mais que ce jour-là, le jour de leur naissance, était un jour particulier. Que maintenant leur naissance est passée que le sommeil est bon et réparateur et synonyme de vie : Ils en ont besoin pour bien se développer, être en forme, grandir, parfaire leurs apprentissages. Que maman aussi est en securité (vous sentez-vous en securité ?).
Enfin, si cela n'est pas suffisant, vous pouvez aussi vous pencher sur mon atelier en ligne bientôt disponible : "Atelier douces nuits", qui balayent plus de 10 raisons qui peuvent être à l'origine des nuits sans sommeil pour vos bébés et enfants plus grands.
Le monde intérieur des petits est très très riche et de très nombreux chocs et associations peuvent venir perturber les moments de vulnérabilité de nos bébés qui ne voudront pas baisser leur garde.
Il suffit pour les aider, de mettre en lumière ce qui s'est passé pour eux et de trouver ensemble les solutions dont EUX ont besoin.
Enfin, sachez aussi que ce qui reste le plus efficace à mon sens est l'accompagnement personnel de votre petit. La traduction de son monde à lui. Alors n'hésitez pas à venir le faire traduire. En réel ou à distance par le biais d'internet, à notre époque tout est possible ou presque. Gardez le courage, des solutions existent.

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