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Tomber malade pour avoir de l'attention VERSUS j'ai besoin que tu sois malade pour me sentir utile


Tout le monde connaît ce schéma mis en place soit disant dans l'enfance (mais qui peut dater de bien des générations en amont) où l'enfant va "tomber malade pour avoir de l'attention". Les plus conscients verront bien que ça n'est pas quelque chose de voulu, même si on prête bien souvent cette intention à l'enfant encore aujourd'hui. Genre "tu vas pas me l'a faire à moi, je vois bien que comme par hasard tu tombes malades la veille où je dois partir en déplacement" et patati patata... Avec les animaux c'est pareil...

Ce que l'on oublie ici -en dehors du fait que si ce schéma là existe c'est bien qu'une insécurité l'a mis en place, donc que quelques part c'est nous, parents qui l'avons généré inconsciemment- ce que l'on oublie ici c'est que la manipulation vient bien souvent de l'Autre bord.

Ou comment fonctionne ce fameux effet miroir que tout le monde brandit à tout bout de champ mais dont personne ne se sert vraiment pour soi...

Dans une relation il y a au moins "deux bouts", si je la vois comme une écharpe que chacun tient à un bout. Quelle indécence, qu'elle irresponsabilité de faire porter tout le poids des difficultés relationnelles à l'enfant qui tient son bout. (Ou l'animal). C'est pourtant la spécialité de l'être humain. Projeter sur l'Autre. Sur le plus faible, par facilité pour continuer à cacher sous le tapis tout ce qui le concerne qu'il n'a pas le courage d' aller voir.. Et vous savez quoi ? La plupart du temps c'est inconscient !

Mais... Ne nous mentons pas... À un moment, quand c'est prêt, ça émerge. Et lorsque je mets toutes mon énergie pour tenter de reposer le couvercle dessus au lieu de regarder ce qui déborde de la casserole, je ne prends pas ma responsabilité. Tant que je suis seul, pourquoi pas. Mais si j'ai des enfants, si j'ai des animaux, si je suis dans la relation d'aide, ce n'est plus la même limonade.

Bien souvent, là où il y a un enfant qui tombe malade lorsqu'il a besoin d'attention, il y a un parent qui a besoin que son enfant soit malade pour se sentir utile et ne pas sentir ses propres manques. Et si j'ai été un enfant qui a souffert de manque, mon mode de survie me poussera certainement à rendre l'Autre (enfants, patients, animal...) à être dépendant de moi. Ceci même si je dis ouvertement que je ne veux pas créer un climat de dépendance, même si mes mots semblent inviter l'Autre à voler de ses propres ailes. Si les bébés et les animaux m'ont bien appris une chose depuis 10 ans, c'est bien cela : ce qui compte c'est ce que j'incarne, quelle fréquence j'émets. Si je porte en moi la fréquence du manque, je peux mettre tout le maquillage que je veux dessus, ça ne la fera pas disparaitre.

Et tant que les gens n'oseront pas s'engager vers eux même, POUR DE VRAI, pour aller voir ces parts d'ombre, l'humanité n'ira pas mieux.

Même si on "prend soin de la Terre".

Encore une fois plus que jamais, si au lieu de s'occuper de l'Autre on s'occupait de soi mais pour de vrai, sans continuer à se mentir, tout irait bien mieux. Mais tout tourne en rond ici. Tout le monde croit avancer. Mais c'est pas parce qu'on pédale qu'on avance. Peut être que ton vélo est posé sur un manège qui tourne en mode automatique.

Tout le monde a peur de ses ombres, de voir qu'il est "un monstre", "pas beau", pas comme la devanture qu'il veut qu'on voit. Et du coup tout le monde continue de porter ses part d'ombre inconscientes et elles pilotes tout. A commencer par eux même... L'ombre n'est pas figée. Lorsqu'on s'y aventure on se rend compte que ce sont des espaces où l'amour ne circule plus. Mais qu'en y portant enfin son attention toute entière on rallume la lumière.

Je suis allée vers mes ombres car je n'avais pas le choix. Car un jour la vie vient vous chercher. Je ne sais pas si on peut choisir en amont d'aller les visiter pour que ce soit moins rude. Mais j'ai ce sentiment. Maintenant en tous les cas, quand quelques choses émerge je saute dedans à pieds joints. Je me dis qu'on n'est pas obligé d'attendre de se noyer pour apprendre à nager.

Et pour aller plus loin dans ce thème je me suis poser la question pour moi. Prendre ma place. Maintenant que j'ai bien redressé ma barque, où est ce que je peux ramener encore un peu de lumière ? Où est ce que je pourrais prendre d'avantage ma place, pour m'assurer de ne pas prendre celle de quelqu'un d'autre...

Et bien on y est : ouvrir ma voix sur certains sujets qui me semblent houleux, le genre de sujets qui dérangent, car on préfère le confort de sa vie que de se rendre compte qu'on manipule malgré nous ceux qu'on aime et qui dépendent de nous.

Je ne veux plus entretenir ce schéma collectif de la stagnation. Comme s'il existait une injonction de ne pas passer de l'autre côté.

"Tant que tu restes par là tu peux faire joujou avec ta clairvoyance et on va garder le sourire forcé qu'on te sert, mais si tu viens par ici alors là tu vas voir mon vrai visage." Basta.

Cette espèce d'injonction collective. Que certains sentent, et voient, que certains ont percé malgré tout en pionnier, comme une membrane qui nous tenait tous enfermés. Comme un genre de cage à hamster.

Je vais donc apprendre à ne plus me censurer. A ne plus faire comme ces enfants à qui l'on dit de ne surtout pas dire si ou ça sinon ça pourrait faire de la peine à maman, papa ou mamie.

Toujours dans le respect de l'Autre, je dirai ce que la vie m'a appris. A travers mon expérience personnelle et professionnelle. Et tant pis si les sujets remuent. Je suis sûre que certains d'entre vous sont prêts pour cela.

Bon voyage en Terres Intérieures pour ceux qui se paye enfin le billet.

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